Depuis le décès de sa grand-mère, Charlie imagine les moindres évènements de son quotidien se transformer en scénarios catastrophiques. Souffrant de crises de panique, elle tente d’exercer tant bien que mal un contrôle sur toute situation pouvant la mettre en danger.
Or, Charlie oublie son anxiété l’espace d’un instant lorsqu’une dame étrange propose un concours dans la cafétéria de l’école. Pour pouvoir se mériter un dessert alléchant, il suffit de nommer trois d’entre eux. Rien de plus facile pour la jeune fille qui a développé, grâce à sa grand-maman, un intérêt accru pour la pâtisserie. Seulement, sa paranoïa revient vite à la charge une fois son exploit accompli et elle crée une émeute parmi la foule d’élèves.
Cette malheureuse aventure transformera néanmoins le destin de la jeune fille alors que la dame du concours se révélera être nulle autre que madame Lenoir, la directrice de la Brigade Chantilly. Charlie sera sélectionnée pour entrer à l’école de pâtisserie. Son rêve de faire partie de la Brigade ne se réalisera toutefois pas sans embuches...
Le premier tome de Charlie et la Brigade Chantilly saura conquérir les jeunes lecteurs de 8 ans et plus qui adorent les récits réalistes légèrement teintés de mystère.
Je dois avouer que la gourmande en moi n’a pas pu résister à la couverture vintage où trône un sundae des plus appétissants. Parions que cette dernière suscitera également la curiosité chez de nombreux lecteurs. Et heureusement puisque, en plus d’être visuellement attirante, la nouvelle série de Karine Lambert comblera par un récit riche en thématiques et en rebondissements sympathiques ceux qui y auront succombé!
J’ai d’abord été charmée par l’environnement sucré de Charlie et la Brigade de Chantilly. À la différence des romans qui utilisent la cuisine comme prétexte pour faire avancer le récit, celui de Karine Lambert place la pâtisserie au coeur du récit. Les desserts y sont autant sources de souvenirs, de doux moments ou de rivalités. L’auteure partage même une recette secrète de biscuits à la fin du roman, question de transformer le lecteur en apprenti cuisinier!
Afin de rejoindre un public élargi, l’éditeur a pris soin d’aérer la présentation du texte. À l’instar des romans en gros caractère, les chapitres comptent peu de pages et se lisent de manière relativement rapide. Aussi, l’emphase a été mise sur certains mots par un changement typographique et un caractère gras. En plus de dynamiser le récit, ces mots mis en évidence peuvent initier une activité où lecteur doit s’amuser à les noter pour ensuite découvrir le champ lexical auquel ils appartiennent.
Ce roman léger propose aussi des sujets qui sensibiliseront les lecteurs au deuil, à l’anxiété ainsi qu’aux conséquences de la jalousie. Et si Charlie parvient selon moi à contrôler avec trop de simplicité ses crises d’anxiété qui d’emblée semblaient très envahissantes, il n’en demeure pas moins que son évolution psychologique donnera espoir à ceux qui vivent avec ces symptômes incontrôlables quotidiennement.
Finalement, bien que le premier tome ne révèle pas tous les secrets que cachent le manoir Chantilly, le lecteur aura certainement le plaisir de les découvrir dans les trois tomes suivants, qui sont déjà disponibles!
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