Un petit opossum heureux de tout ce qui l’entoure se balade dans les bois et grimpe dans un arbre pour s’y pendre joyeusement par la queue. Alors qu’il est installé confortablement, des citadins le voient et le prennent en peine pensant qu’il est triste à cause de son sourire à l’envers. Malgré ses protestations, ils l’emmènent en ville pour le divertir au cabaret, au cinéma,... Mais l’effet est inverse. Plutôt que de le rendre heureux, l’opossum devient de plus en plus triste éloigné de sa forêt.
Paru pour la première fois en 1976, ce texte parait à nouveau dans la collection Mouche de l’École des loisirs. L'oppossum qui avait l'air triste s’adresse aux jeunes lecteurs amateurs d’humour. Mais derrière les quelques blagues, des messages beaucoup plus forts transparaissent. À lire dès huit ans.
Sont ici dénoncés de nombreux faits de société : le pouvoir de l’argent, la publicité, l’écologie, etc. au fil de cet histoire à propos de l'oppossum. Pouvant se lire comme un conte engagé, ce petit roman soulève de nombreuses questions et peut être un bon point de départ pour une leçon ou tout simplement pour entamer une discussion avec les plus jeunes lecteur : qui es-tu ? Quelles sont tes différences ? As-tu le droit d'être tel que tu es ou dois-tu te conformer ? Heureusement, l’humour de la situation et l’attachement qu’on ressent envers l’opossum rendent le texte agréable et non pas moralisateur et on peut dire que ce texte a « bien vieilli », ce qui n'est peut-être pas le cas des illustrations. Très sobres, elle nous emmènent bien dans une autre époque, mais à part celles de l'oppossum lui-même (si mignon), elles ne sont pas marquantes.
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