Charlie n’est pas un garçon ordinaire. Au premier abord, on pourrait croire que oui : il a bien une famille (dont un frère malade), des amis (et un ennemi coriace à l’école), un physique tout ce qu’il y a de plus banal… mais voilà, Charlie est aussi un garçon extraordinaire. Parce que quand ses yeux se mettent à papilloter et qu’il sent une drôle d’énergie circuler dans son corps, Charlie se transforme en animal… et il ne sait jamais en quoi, ou dans quelle situation. Ce qui est problématique avec le spectacle de fin d’année qui arrive bientôt. Pour éviter que tout le monde croie qu’il est un monstre, Charlie va devoir trouver le moyen de convaincre ses meilleurs amis qu’il dit la vérité et une façon de contrôler son superpouvoir… le tout en essayant de survivre à chacune de ses transformations d’ici là!
Charlie se change en poulet est un roman rempli d’humour et de rebondissements. Sam Copeland a su créer une intrigue divertissante autour du thème de l’anxiété, et s’adresse à plusieurs reprises directement au lecteur au fil de ce récit dans lequel on ne s’ennuie pas une seule seconde. À suggérer aux petits et grands lecteurs, dès 8 ans.
Sam Copeland respecte peu les règles (je n’en dirai pas plus, ça fait partie des surprises) et a créé dans ce roman un récit complètement fou dans lequel il s’amuse visiblement (tout comme le lecteur, d’ailleurs!). Ne se prenant pas du tout au sérieux, il s’adresse fréquemment à son interlocuteur pour souligner ses propres erreurs, pour lui indiquer qu’il ment (parfois) ou encore pour lui demander de vérifier s’il dit la vérité (ce qui revient souvent au même). Si les nombreuses notes en bas de page coupent un peu le rythme, il n’empêche qu’elles dynamisent encore cette histoire qui démarre sur des chapeaux de roue… et ne ralentit jamais. On y suit les péripéties de Charlie et on rit avec lui (les touches d’humour visent tant les petits lecteurs que les plus vieux, avec des blagues plus légères et d’autres, plus lourdes), mais il y a aussi une profondeur dans le récit parce qu’il est question d’anxiété et qu’au fil des pages Sam Copeland distille des conseils intéressants aux enfants stressés, des trucs faciles à mettre en place pour se détendre quand ils en ont besoin.
Côté visuel, après une couverture punchée qui attire l’œil, l’intérieur est en noir et blanc, mais les illustrations ponctuelles de Sarah Horne agrémentent le récit et participent à l’humour ambiant, et la typographie légèrement variable (à la mode dans ce type de roman) est aussi parfaite pour dynamiser l’ensemble.
Bref, c’est un roman rempli de surprises que j’ai vraiment eu un plaisir fou à lire!
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