Dans la forêt, tout le monde le sait : il vaut mieux ne pas être dans les parages quand le loup descend manger. D’ailleurs, toute l’économie de la forêt tourne autour des moyens de protection inventés pour la survie des animaux. Découvrez les anciens crimes du loup à la bibliothèque de la chèvre. Apprenez les techniques de karaté anti-loup avec l’ours. Écoutez les conférences des orignaux pour en apprendre plus sur votre ennemi. Et pour vous détendre, mangez les noisettes de l’écureuil. Mais voilà, et si le loup n’était pas l’ennemi qu’on croit? Que se passerait-il?
Entre album et bande dessinée, ce récit de première lecture parle de peur aux petits et grands lecteurs en leur rappelant que certains veulent entretenir la frayeur… sans raison!
Quand il arrive vêtu d’un slip à rayures (il avait froid aux fesses!), la réputation du loup en prend un coup. Tout à coup, il n’est plus aussi effrayant. Mais alors, à quoi servent tous ces trucs et cours anti-loups? C’est le remue-ménage dans la forêt et c’est très amusant à lire. Les dessins de Mayana Itoïz rendent très bien les différents animaux : leur assurance de départ, leur peur quand le loup arrive, puis leur consternation quand ils se rendent compte qu’ils n’ont plus de gagne-pain.
« Désolé, leur dit le loup, peut-être que la peur n’est pas la seule raison de vivre? » Oh, en voilà, une nouvelle source d’argent ! Et si on s’interrogeait sur notre raison de vivre?
Cet album fort rigolo qui peut être simplement lu au premier degré est aussi une représentation de la société moderne et les adultes y retrouveront plusieurs clins d’œil. Le scénariste, Wilfrid Lupano, à partir d'un texte de Paul Caluuet, s’adresse donc tant aux petits qu’aux plus grands.
Le bonus? La finale est juste parfaite… je n’en dis pas plus!
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