Par une toute blanche journée d’hiver, dans la cour d’école, Antoine joue à attraper les flocons avec sa langue. Mais voilà que, s’approchant dangereusement d’un poteau de métal glacé, sa langue s’y colle… et y reste. Malgré tous ses efforts, Antoine ne parvient pas à se libérer. Les heures passent. Les élèves sont rentrés en classe. Les adultes n’ont rien fait pour l’aider : un expert du Ministère de l’Éducation est même venu le voir, mais il a préféré l’étudier de loin plutôt que de passer en mode action. Antoine trouve le temps long, seul avec ses pensées. Et il rêve. D’un monde où les langues collées aux poteaux font partie du quotidien et où la solution à la mathématique humaine est de sourire aux autres sans compter. Parviendra-t-il à se dépêtrer de cette adhérente mésaventure?
Épopée cocasse soufflée par une plume au vocabulaire simple et à l’imaginaire enthousiaste, ce premier roman propose une judicieuse alternance entre texte et image. Avec sa mise en page stimulante, ses péripéties abracadabrantes et son attachant personnage principal, ce court récit s’adapte parfaitement aux lecteurs débutants.
Titillée d’emblée par l’illustration évocatrice de la page couverture, promesse d’une malicieuse trame narrative (promesse tenue!), j’ai osé plonger dans l’univers tout sauf ennuyant d’Antoine, ce vaillant rêveur, ce tenace aventurier. Dès les premières pages, j’ai été charmée par le ton candide et humoristique de la narration, ainsi que par la rocambolesque imagination du personnage principal détricotant joyeusement le cours des choses et laissant le lecteur démêler le possible de l’improbable. D’ailleurs, même après plus d’une lecture, je n’arrive toujours pas à déterminer ce qui s’est VRAIMENT passé dans la cour d’école ce jour-là… et c’est fort chouette ainsi!
Proposant une audacieuse intrigue valsant adroitement entre le rêve et le réel, Jean Lacombe sait interpeler l’intelligence du jeune lecteur, lui laissant la liberté de choisir ce qu’il croit probable et cerner l’essentiel entre les lignes. N’étant pas la première des (més)aventures d’Antoine racontées par l’auteur (voir aussi «Monsieur Khaloun», «Marcello», et «Monsieur Roboto»), ce roman se lit indépendamment des autres, sans perdre une seule miette de plaisir.
Une histoire hivernale qui fera définitivement le bonheur des jeunes âmes intrépides qui aiment bien explorer par-delà l’ordinaire.
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