Tsipora signifie « oiseau » en hébreu et la jeune fille de douze ans porte bien son nom, voletant sans arrêt d’un endroit à l’autre dans une journée, se posant deux minutes pour aider sa mère avant de repartir dans les champs avec son père, incapable de se résoudre un jour à devoir épouser quelqu’un (et surtout pas ce cousin lointain qu’elle surnomme Ennui). Mais le jour où elle aperçoit un inconnu sur les terres de son père, sa curiosité est piquée. Qui est-il ? Pourquoi fuit-il ? Découvrant ses yeux doux, Tsipora sent tout de suite qu’il ne peut pas avoir fait ce qu’il croit. Et décide de l’aider coute que coute, même s’il est poursuivi par un « vengeur du sang », un homme désirant le tuer pour venger son frère…
Campée au temps du roi Salomon, dans une Palestine riche en traditions et en sagesse, cette histoire parle de famille, de justice et d’amour dans une suite de courts chapitres chapeautés par des illustrations. Pour les lecteurs de neuf ans et plus !
C’est une lecture très douce que celle-ci. Un peu comme dans Vue sur mer, paru dans la même collection, on suit le quotidien du personnage principal alors qu’il est à un moment charnière de sa vie. Toutefois, ici on est aussi dans un roman historique qui fait une large part à la culture juive, à la fois dans les références aux fêtes et aux coutumes que dans le langage, et dans une histoire d’amour. Ce sont ainsi les sentiments de Tsipora qui se retrouvent au cœur de ce récit et motivent ses actions, son enquête, son désir de comprendre ce qu’il s’est réellement passé. C’est donc un roman qui vise les romantiques et les rêveurs, tout en offrant assez de rebondissements et de suspens pour que l’intrigue soit captivante. Mais si j’ai aimé les retournements de situation autour du mystère d’Ezra, ce qui m’a le plus plu dans ce récit ce sont les passages où il est question la culture de Tsipora, des lois de Salomon, dont celle d’hospitalité, qui fait fortement écho à notre époque, et de la sagesse dont chacun doit faire preuve. De belles leçons d’entraide et d’altruisme !
Le petit plus ? Bien qu’assez petites et en noir et blanc, les illustrations de Nancy Pena permettent au lecteur d’imaginer plus facilement les personnages principaux !
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