L’arrivée au secondaire pour Dany est un peu anxiogène. Séparée de ses amis, elle devra apprendre à connecter avec de nouvelles personnes. Heureusement, la jeune fille héritera d’un carnet magique familial un peu particulier, donnant vie à tout ce qui est dessiné à l’intérieur. Dany aura l’occasion de découvrir les possibilités du calepin en dessinant par inadvertance son antihéros préféré de sa série fétiche : les soeurs solaires. Accompagnée par le prince Neptune, Dany devra affronter les défis du secondaires et se bâtir une confiance en elle-même.
Abordant le passage entre l’enfance et l’adolescence, cette bande dessiné convient aux lecteurs/trices à partir de 8 ans.
L’entrée dans l’adolescence est souvent une source d’angoisse pour beaucoup et c’est exactement le sujet de cette bande dessinée. Dany n’a qu’une poignée d’amies et celles-ci sont attribuées à un autre groupe, ce qui force notre jeune héroïne à sortir de sa coquille. Le thème central sur l’amitié étant dans beaucoup de livres pour adolescents, on retrouve dans Faire des amis, une idée similaire, mais prise de manière littérale, en créant des amis de toute pièces. Ce faisant, cela rend le processus assez original, mélangeant réalité et fantastique.
Dans la même vague que les oeuvres de Raina Telgemeier, autant dans le format que dans le ton, Faire des amis aborde aussi la thématique particulière des relations amicales à l’adolescence d’aujourd’hui. Danny et ses amies, malgré les conventions sociales fortes, tombent rarement dans des stéréotypes féminins en étant complexes dans leur réflexions et dans leurs réactions au monde.
Les plus attentifs seront charmés par le soucis du détail de l’autrice/dessinatrice Kristen Gudsnuk. On peut ainsi noter des petits effets du secondaire avec des notes écrites au creux des mains, les graffitis sur les murs, les affiches en arrière-plan remplies d’humour. En plus, on peut observer des contre-plongées et des pleines pages qui amènent une profondeur à la bande dessinée. Tout cela avec un visuel à cheval entre manga et comics book américain. En effet, les référents aux séries animés et aux héros de manga (Sailor moon peut-être?) sont quasi omniprésents.
Par ailleurs, la traduction du titre Faire des amis m’avait d’abord titillée par son sens un peu trop littéral, mais outre la page couverture, un souci de la langue québécoise a tout de même été considéré avec l’adaptation à la réalité scolaire d’ici et la présence de termes très québécois comme « ta face » ou « brassez la cage ».
Malgré les passages un peu soudains dans la trame narrative, Faire des amis nous rappelle que, peu importe l’âge, l’amitié demande travail et effort, et parfois, un peu de magie aussi.
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